Serge Frogtéba BAMA

J’ai mon Baccalauréat : Que faire ?

Ce n’est jamais facile de décrocher son baccalauréat, et tout le monde n’a malheureusement pas cette chance. Dans votre existence, vous vous fixez des objectifs… Et je crois que l’objectif que de nombreux jeunes se sont fixés c’est justement celui d’obtenir brillamment le baccalauréat. Pour atteindre cet objectif, ils ont mis toutes les chances de leur côté, ils sont passés par tous les moyens possibles pour réaliser ce dont ils ont toujours rêvé.

Avoir seulement le baccalauréat, est-ce vraiment un objectif ?

A vrai dire, avoir son baccalauréat ne pourrait être considéré comme un objectif suffisant. Si vous avez au moins 18 ans, vous êtes mûres, et il faut bien se dire la vérité, on doit vous informer sur le monde dans lequel vous vous apprêtez à entrer après l’obtention de votre diplôme.

Le baccalauréat n’est pas en soi un objectif, je dirais plutôt que c’est une étape importante vers la réalisation de votre objectif ou de vos objectifs, que la plupart de vous ignorent encore.

Des questions à se poser

Voici les questions qui devraient normalement vous traverser l’esprit :

Qu’est-ce que je veux faire ? Qui ai-je envie de devenir ? Quel but ai-je envie d’atteindre ? Par où commencer ? Auprès de qui est-ce que je pourrais me renseigner ? Ai-je tout ce dont j’ai besoin pour faire telle ou telle chose ? Est-ce que j’ai les capacités de faire telle ou telle chose ? Quels sont mes atouts ? Devrais-je continuer mes études, aller à l’université, ou devrais-je plutôt suivre une formation professionnelle ? Qu’est-ce qui est plus adapté, qu’est-ce qui pourrait plus m’avantager ?

Essayez de trouver des réponses à ce genre de questions c’est vous aider à faire le meilleur choix. Sinon vous pourriez passer à côté d’une occasion qui ne se présentera peut-être plus jamais ou pire encore passer à côté de votre vie !

Evitez de vous fixer de mini-objectifs

Ne vous fixez pas uniquement de mini-objectifs. Avoir son baccalauréat par exemple est un mini objectif (Cela n’empêche en aucun cas le fait de se réjouir de l’avoir obtenu), dans le sens où c’est un objectif insuffisant si vous voulez avancer plus loin. Plusieurs personnes se sont totalement concentrées sur l’obtention du baccalauréat, à tel point que quand ils l’ont, ils ne savent pas immédiatement quoi en faire, du moins s’ils ne se posent pas les bonnes questions…

La classe de Terminale n’est qu’une étape parmi tant d’autres ! Une fois le bac en poche, vous vous rendrez compte que c’est après le baccalauréat que les chosent commencent vraiment, ça commence maintenant ! Et ça, on le découvre avec le temps… Le bac, ce n’est pas la grande liberté à laquelle on a toujours pensé.

Je vous invite donc à vous poser les bonnes questions. Réfléchissez bien. Faites les bons choix, mûrement réfléchis, dès maintenant. Sinon vous risquez de mal vous orienter et de subir l’échec. Vous risquez de passer toute votre existence à être persuadé que vous ne valez rien. Ce qui n’est pas du tout vrai !

Ce que vous devriez garder à l’esprit

Ayez toujours à l’esprit que ce qui compte, c’est de gagner sa vie de façon la plus honnête possible. Avoir une famille, avec si possible des enfants, à qui vous inculquerez une bonne éducation.

Evitez de vouloir impressionner ou d’imiter les autres

N’essayez pas de vouloir impressionner les autres, ceux qui cherchent à impressionner brillent peut être au départ, mais ils peuventaussi s’éteindre d’un coup de façon spectaculaire, car ils ne sont pas eux mêmes. Et n’oubliez pas que chacun a son histoire et que nous venons tous de différents lieux. Donc, à quoi bon vouloir imiter quelqu’un d’autre ? A quoi vous servira de réussir votre imitation ? Faire le show ne vous apportera franchement rien, à part des regrets.

Evitez de vous comparer aux autres

Vous allez plusieurs fois commettre l’erreur de vous comparer aux autres, c’est sûr. Car après le baccalauréat, vous ne passerez pas automatiquement vers une classe supérieure, toujours ensemble avec vos camarades, comme c’était le cas en classe de Première puis en Terminale. A présent, chacun va emprunter la voie qui lui convient le mieux, une voie en parfait accord avec ses perceptions, ses désirs mais aussi selon ses moyens. Car nos désirs peuvent ne pas être en parfait accord avec nos moyens.

Evitez d’en vouloir à ceux qui s’en sortiront plus vite

Certains avancent plus vite et sans encombres, c’est la vie et n’en voulez pas à ceux qui s’en sortirons bien. N’oubliez pas que l’essentiel c’est de gagner votre vie de façon honnête, nourrir votre famille et inculquer à vos enfants une bonne éducation.

Ne soyez pas prétentieux

Ne soyezpas fanfarons et ne pensez pas que vous êtes supérieur aux autres parce que vous avez obtenu le baccalauréat. Vous découvrirez bientôt qu’il y a une différence entre avoir des diplômes et avoir de l’expérience. Beaucoup de personnes expérimentées peuvent vous en apprendre plus sur vous et sur la vie que vous en êtes actuellement capable.

Débarrasser vous des préjugés et des ouï-dire

Si vous décidez de suivre une formation professionnelle c’est une bonne chose. Un grand nombre de personnes considèrent la spécialisation dans un domaine par la voie de l’apprentissage comme une voie secondère, celle qu’empruntent par exemple ceux qui n’ont pas la chance d’avoir leur baccalauréat. Mais ils se trompent. Apprendre concrètement un métier après l’obtention de son baccalauréat (plutôt que de faire de longues études académiques) n’est pas une mauvaise chose, au contraire, c’est une très bonne chose et ne laissez personne vous persuader du contraire. Ne laisser pas passer une telle chance si vous en avez l’occasion.

L’une des possibilités après l’obtention du baccalauréat, est celle de pouvoir continuer ses études, mais plus tard, à n’importe quel moment. A vous de faire de votre temps une bonne chose. Si vous décidez de faire une pause dans vos études, prenez le temps d’y réfléchir, pensez à toutes les options qui s’offrent à vous pour obtimiser vos prochaines années.

Pour ceux qui décideront d’aller à l’université afin de continuer leurs études, c’est aussi est une bonne chose dans la mesure où ils savent ce qu’ils veulent faire, pourquoi ils le font, bref s’ils connaissent leurs motivations.

Ce qu’il faut éviter, c’est de se lancer sans plan, sans vision, sans objectifs. Dans ce cas, vous risquez d’aller d’échec en échec, vous irez de faculté en faculté, à la recherche de quelque chose que vous ignorez, bref, vous perdrez votre temps.

Dans tous les cas, il faut que vous sachiez ce que vous voulez faire. Se lancer sans plan pourrait être une réelle perte de temps. Vous perdrez des années que vous ne pourrez pas récupérer. Ensuite vous passerez votre vie à vous lamenter de cette erreur, et à détester les autres qui auront sû suivre un objectif précis.

Pensez-y et demandez conseils et informations auprès des autres.

Et laissez-moi vos commentaires en bas dans la zone de commentaires.

Par Serge Frogtéba


Quelques raisons pour lesquelles vos amis ne vous répondent pas

En parlant de réseaux sociaux, on peut citer, Télégramme, WhatsApp, Messenger, Let’s Chat Facebook…Plusieurs personnes s‘énervent juste parce que certains de leurs amis ne leur écrivent pas ou ne répondent pas à leurs messages. Et c’est en ce moment qu’ils sont envahis par un sentiment de solitude profond et ils ont l’impression de n’avoir aucun ami, aucune personne qui tienne à eux. Laisser-moi vous donner certaines raisons pour lesquelles les gens agissent de cette façon :

Vous n’apportez rien à leur quotidien

Vous êtes des amis oui. Mais à quel point ? Il y a des amis avec qui on partage absolument tout. Des amis à qui nous parlons et qui nous écoutent, d’autres qui nous écrivent pour prendre de nos nouvelles, genre comment nous nous portons ; des amis qui nous font rire et qui apportent toujours quelque chose de nouveau à votre vie.

Donc si vous passez votre temps à écrire à quelqu’un chaque jour, qui répond tout le temps de manière asynchrone là il faut ouvrir les yeux, cesser de se lamenter et chercher autre chose à faire que de l’écrire tout le temps sans qu’il ne réponde aussi rapidement que vous le voulez.

Vos manières d’écrire ne donnent pas envie qu’on y réponde

En parlant de salutations, si vous écrivez : *Bjr à un ami ou une amie, il y a au moins deux raisons qui expliqueraient le fait qu’il ne vous donne pas de réponse dans l’immédiat ou qu’il vous zappe. La première est la manière dont vous abréviez les mots. Quelqu’un qui écrit :*Bjr, de façon abréviée n’a pas envie de discuter, car il est tellement pressé qu’il n’arrive même pas à saisir le tout de la lettre de façon plutôt claire c’est-à-dire *Bonjour. L’autre raison est que le destinataire du message pense que vous ne désirez que le saluer. Il prend ça comme une simple salutation. Et s’il ne vous répond pas c’est parce qu’il y a peut-être une autre raison : il a d’autres choses plus importantes à faire que de répondre à votre *bonjour qui ne lui apportera franchement rien. Et donc la personne vous remet à plus tard.

En effet si vous attendez vraiment une réponse de quelqu’un, essayez de capter son attention en lui disant au lieu de Bonjour tout simplement… Bonjour plus le nom de la personne. Comment tu vas ? En faisant ainsi, vous captez son attention. Il vous répondra c’est sûr. Et s’il ne répond pas, il le fera peut-être après, car ça dépend de ce qu’il faisait au moment pile ou il a reçu le message. S’il ne le fait pas, il y a deux raisons. Soit il a oublié, ou soit il n’en a rien à foutre que vous sachiez qu’il aille bien ou pas. Dans tous les cas, n’ajoutez rien. Et comment savoir s’il n’en a rien à faire de vous ?

Ecrivez-lui encore une fois la même chose. C’est-à-dire bonjour x, comment tu te portes ? S’il répond : Ah… désolé de n’avoir pas répondu la dernière fois… Je vais bien et toi ? Là c’est votre ami. Il manifeste donc de l’intérêt pour vous et là vous pouvez discuter si vous voulez.

Mais s’il vous répond tout juste : Je vais bien… sans vous demandez : et toi ? C’est qu’il n’en a vraiment rien à foutre de savoir si vous allez bien ou pas. Et vous devez arrêter d’écrire à ce genre de personne, car vous comprenez à l’instant même que l’intérêt que vous portez l’un à l’autre n’est clairement pas réciproque. Ne vous blâmez pas. Ce n’est pas vous le problème.

Vos amis sont super occupés

Si un de vos amis ne vous répond pas comme vous le désirez c’est qu’il est possible qu’il soit super occupé. Et ne soyez pas vexé. Car si vous avez vraiment quelque chose de très important à lui demander, vous aussi essayez par différentes manières et faites-en sorte qu’il vous entende. Et pour lui montrer que vous avez vraiment besoin de lui, saluez-le et allez directement au problème sans trainer dans les salutations.

S’il ne répond pas à vos messages, ni à vos appels, laissez-lui du temps. Il vous rappellera. S’il ne le fait pas, il se pourrait qu’il ait oublié. Donc faites-lui dans ce cas un message simple et dites-lui de vous rappeler. Si malgré tout vous ne le joignez pas et que vous constatez qu’il est très actif sur les réseaux sociaux (il met à jour son profil ou statuts), c’est parce qu’il n’en a vraiment rien à foutre de vous.

La présentation

Une raison aussi pour laquelle les gens vous zappent sur les réseaux sociaux est le fait de ne pas se présenter. Si vous écrivez à une personne pour la première fois, présentez-vous. Dites-lui qui vous êtes et ce que vous attendez de lui au lieu d’écrire un simple Bonjour en attendant qu’il réponde d’abord. Et généralement on ne répond pas à un numéro sans avoir à peu près une idée de celui qui se trouve de l’autre côté du portable.

Avez-vous déjà vécu une situation pareille ? Laissez-nous un commentaire.


Et si on arrêtait avec les travaux dirigés ?

Nous avons tous pu constater, pour celles et ceux qui sont inscrits à l’Université de Lomé, au Togo, que plusieurs choses ont changé depuis le début de l’année académique 2021-2022. L’université devient de plus en plus belle, et de plus en plus sécurisé. La métamorphose spectaculaire que subit l’université de Lomé est tellement extraordinaire qu’elle a permis la réduction de vols, d’agressions… qui auparavant étaient des activités récurrentes. Il y a de cela un moment que certains étudiants participent à des Travaux dirigés malgré son interdiction, organisés par certains délégués en dehors des locaux de l’université de Lomé.

Nous savons tous que la vie devient de plus en plus chère, et que parce que les temps sont durs chacun serait à la recherche d’une source de revenu qui lui permettrait de satisfaire ses besoins multiples.

Et certains étudiants semblent avoir trouvé cette source de revenu dans la mesure où ils ont eu la brillante idée d’organiser des travaux dirigés aux objectifs lucratifs hors des locaux de l’université de Lomé. Pourtant ces TD payant qu’organisent certains étudiants ne sont pas une très bonne activité dans la mesure où ils ont été interdits.

L’utilité des travaux dirigés:

Normalement, les Travaux dirigés apportent un soutien aux cours normalement fait en salle de classe. Ces Travaux dirigés devraient être un moyen d’aider les étudiants à comprendre plus ou à leur permettre d’approfondir les choses apprises. Cependant, ces TD sont devenus un moyen d’exploitations abusifs des étudiants de certaines facultés qui participent à ces TD pour mieux saisir le contenu des cours fait en salle de classe.

Pourquoi je considère les Travaux dirigés comme un moyen pour soutirer de l’arg*nt aux Etudiants ?

Ces Travaux Dirigés donnent lieu à des exploitations excessives des étudiants dans la mesure où ils de payent entre 300f CFA et 500f CFA pour suivre ces séances de TD afin de mieux faire face aux épreuves de compositions. Or les frais de scolarité de l’Etudiant sont constamment en hausse. Et le fait d’avoir payé les frais de scolarité lui donne le droit de suivre les cours et à se préparer pour l’examen, mais le problème ne se situe pas là. Le problème se pose au niveau des Travaux dirigés payants. Car un étudiant qui suit des Travaux Dirigés qui coutent entre 300f CFA et 500f CFA doit avoir les épaules nécessaires pour supporter le coût de ses études.

Vous diriez que ces TD ne sont pas une contrainte dans la mesure où vous n’obligez personne à venir. Mais il y a une contrainte implicite qui fait qu’ils viennent même s’ils pensent que ces Travaux Dirigés sont couteux.

Il y a deux raisons éventuelles qui font qu’autant d’étudiants participent à ces Travaux Dirigés:

Si par exemple la communication pédagogique dans la salle a été brouillé (bruit dans le domaine de la communication pédagogique) l’apprenant ne comprend rien en cours et cela explique donc le fait qu’il pense pouvoir se rattraper en participant aux séances de Travaux dirigés. Dans le second cas, c’est qu’il a bien suivi en cours et pense que les Travaux Dirigés auront plus un rapports avec les questions qu’ils traiteront à l’examen.

Voilà cité deux grandes raisons entre autres qui font que les élèves abondent dans les salles à l’extérieur de l’Université de Lomé pour suivre des cours de Travaux dirigés.

Ce qui m’amène à poser certaines questions aux concernés :
Quel est l’objectif de vos TD ?
Aider les étudiants, ou abuser de leurs nocivités ?  
Quel est le rôle d’un délégué ?  
Servir les personnes dont la majorité a voté pour ou se servir d’eux pour arriver à ses fins personnelles ?
Que pensez-vous des personnes issues d’un milieu sociale dont les familles ont des soucis pécuniaires ?

Avez-vous pensé aux parents ?
En quoi consiste donc les frais de scolarité payés s’il y a encore des frais extérieurs dans la plupart des cas à la charge des parents, pour soutenir leurs enfants qu’ils veulent voir réussir ? Sont-ils capables d’assumer tous ses frais ?

Vous voulez aider les étudiants à réussir, aider-les sans pour autant profitez d’eux. Ceux sont vos amis, vos frères, vos sœurs, et pensez à travers vos actions et décisions, à alléger les dépenses des parents. Et s’ils sont autant nombreux à suivre vos Travaux Dirigés, est-ce que vous cherchez à connaitre les raisons pour lesquelles ils sont aussi nombreux ? Ou vous-vous contentez de ne collecter que de l’arg*nt ?

Par Serge Frogtéba


L’université de Lomé à l’ère du numérique

L’apprentissage en ligne est une méthode d’enseignement et de formation en ligne qui a commencé à prendre de l‘ampleur pendant la crise de la pandémie de la Covid-19 et tout le monde essaie de s’y habituer. Mais il est toujours difficile pour les étudiants de bien suivre ces cours et cela a un impact considérable sur la transmission des connaissances entre l’étudiant et le professeur. Cette méthode a été mise en place afin d’amortir le nombre de personnes infectées et comme aucun vaccin approprié n’avait été encore découvert, les écoles et les universités ont été fermées pour prévenir la propagation de la maladie. Les étudiants vont devoir s’habituer à la nouvelle méthode d’enseignement en ligne. Mais personne ne semble se demander si les étudiants suivent bien ces cours en ligne ou quels problèmes ils ont face à ce type de cours.

« À compter de ce vendredi 20 mars, toutes les écoles et universités, ainsi que tous les centres de formation professionnelle, publics, privés, laïques et confessionnels, sont fermés à l’échelle nationale à 17h30. Jusqu’à nouvel ordre… » Il s’agit là du premier paragraphe du texte publié sur le site officiel de la République du Togo le 20 mars 2020. C’était l’une des conséquences majeures de la Covid-19, une maladie très contagieuse originaire de Chine qui a touché le monde entier avec un taux d’infection assez remarquable. Et bien sûr, la plupart des écoles de différents pays ont été fermées ce jour. La raison en était de lutter contre cette pandémie, car les environnements scolaires offraient des circonstances favorables à la transmission du virus en raison de la proximité des élèves.

Etudiant en face d'un ordinateur portable.
Crédit: Chawal

Les étudiants de l’université de Lomé étaient en ce moment au beau milieu des examens du semestre Harmattan. Quand ils ont reçu ce message, il n’était plus possible de continuer les examens. Ils ne pouvaient rien faire de plus que de rentrer chez eux et de rester à la maison jusqu’à ce qu’ils soient rappelés pour terminer leurs tests. Le nombre de personnes infectées a continué d’augmenter fortement. Et les étudiants se demandaient comment ils procéderaient pour suivre les cours si le coronavirus existait encore. Il ne leur a pas fallu longtemps pour apprendre qu’ils devraient continuer avec une autre méthode : celle des cours en ligne. On a donc essayé de combiner cela de façon hybride. C’est-à-dire des semaines pendant lesquels les cours se feraient en ligne et d’autres semaines où les cours seraient en présentiel. Beaucoup étaient confus et se demandaient comment ils allaient se comporter face aux cours en ligne car c’était la première fois que la plupart des étudiants togolais suivaient un apprentissage de la sorte. Normalement, les cours auraient dû se dérouler sur une plateforme de cours ou une application, Rescoul développée par l’université. Malheureusement, cette application n’était pas si parfaite. En raison de problèmes avec cette dernière, les cours sur d’autres applications ont eu lieu. Ces applications incluaient WhatsApp, Zoom, Télégramme…

Aujourd’hui, l’université a mis à la disposition des étudiants et des professeurs la plateforme E-Learn qui est un succès par rapport à l’ancienne. Maintenant il s’agit de savoir comment les étudiants se comportent face à cette nouvelle méthode d’enseignement.

Je présente certains problèmes que les étudiants ont pendant le E-learning. Et parmi ces problèmes on peut citer entre autres :

La question de la maîtrise de l’outil informatique:

Crédit: Maya Maceka via unsplash

Après avoir obtenu leur diplôme d’étude secondaire (Bac2), la plupart des futurs étudiants n’ont aucune idée de ce qu’est l’informatique. Et à ce jour, certains n’ont toujours aucune notion de ce qu’est l’informatique. D’autres ne savent même pas comment faire des recherches sur Google avec un téléphone portable. Ce problème concerne non seulement des anciens étudiants, mais aussi les nouveaux. C’est vraiment une difficulté qui a un impact sur les études des apprenants. Certains d’entre eux doivent reprendre certains cours, non pas parce qu’ils ne sont pas intelligents ou n’apprennent pas, mais parce qu’ils ne connaissent rien à l’informatique.

La question du manque de téléphone portable ou d’ordinateur portable approprié:

Un téléphone Android coûte cher et tout le monde sait que si vous voulez acheter un bon smartphone, vous devez dépenser beaucoup. De plus, peu d’étudiants sont propriétaires d’un ordinateur personnel. Le projet mis en place pour aider les étudiants à se procurer un ordinateur portable ne profite pas non plus à tous. Même la brillante idée de réduction du prix de l’ordinateur du projet Galilée (de 110.000F CFA à 90.000F CFA) afin de permettre à plus d’étudiant de se procurer un ordinateur semble ne pas trop marcher car il y en a toujours qui ne possède pas d’ordinateur et qui abondent dans les cybercafés afin de pouvoir saisir ou pire encore faire saisir leurs devoirs étant donné qu’ils sont carrément novices dans le domaine de l’informatique.

Le problème de connexion internet:

Tout le monde sait que les coûts d’internet sont très chers au Togo : il n’y a pas de commentaires à ce sujet. Ce qui fait que les étudiants au lieu de suivre les cours depuis la maison, viennent à l’école pour se connecter au Wifi universitaire afin de suivre les cours en ligne. Cours qu’ils devraient normalement suivre depuis la maison. Mais compte tenu de la cherté de la connexion, ils viennent se connecter au Wifi du campus qui est gratuit, pour suivre ces cours.

Les étudiants ont toujours des problèmes avec la nouvelle méthode d’enseignement. Certains diront : « Les études sont pour les riches. » Mais je leur dirai que les pauvres ont aussi le droit à l’éducation. Et je pense que l’éducation ne devrait pas seulement se réduire à l’argent. Nous savons que c’est difficile et si vous jetez un coup d’œil au monde d’aujourd’hui, vous remarquerez que tout est une question d’argent.
Les étudiants n’arrivent pas toujours à suivre les cours en ligne, non pas parce qu’ils ne sont pas intelligents, mais parce qu’ils ne peuvent pas supporter facilement et seuls les coûts supplémentaires que les cours en ligne entraînent. La vie devient de plus en plus chère. Surtout pour les étudiants qui n’exercent aucune activité génératrice d’argent actuellement. Il faut vraiment faire quelque chose.

C’est pour cela je propose qu’on leurs rendent plus accessible l’accès à l’ordinateur. On doit veiller à ce que le projet Un étudiant, un ordinateur soit un projet dont bénéficie vraiment tous les étudiants, c’est à dire un projet à la portée de n’importe quelle étudiant de n’importe quelle classe sociale. Aussi on devrait sensibiliser non seulement les élèves, mais aussi les parents sur l’importance de l’informatique de nos jours afin qu’ils préparent leurs enfants en avance pour ne pas qu’ils paniquent quand ils seront face à un ordinateur ou quand on parlera de cours en ligne. En ce qui concerne la cherté du prix de la connexion, je propose qu’on mette en place un tarif étudiant afin qu’ils aient la possibilité de se connecter facilement et faire les activités en ligne, sans qu’ils n’aient à beaucoup dépenser depuis leurs domiciles respectifs, que de venir au sein de l’université avant de se connecter au Wifi universitaire et de suivre des cours en ligne. Car à quoi sert un cours à distance, si l’étudiant n’a pas d’ordinateur portable ou s’il est obligé de venir au sein de l’université avant de se connecter pour suivre ces cours ; cours qu’il devrait normalement suivre à distance ?

Serge Frogtéba


Séance d’éveil entrepreneurial aux jeunes

J’ai eu la chance de participer ce mercredi 22 juin 2022 avec d’autres jeunes à une séance d’éveil entrepreneurial au siège de l’UCJG (L’Union Chrétienne des Jeunes Gens) ou YMCA (Young Men Christian Association) à Avénou, dans la banlieue est de la capitale togolaise, Lomé. En effet, le YMCA est une association internationale chrétienne et interconfessionnelle dont la vision est de bâtir une jeunesse capable d’œuvrer pour la justice sociale et la paix par la promotion du leadership basée sur les principes chrétiens et des valeurs partagées. Cette ONG a organisé une séance dénommée « séance d’éveil entrepreneurial » afin d’aider les jeunes ayant des idées de création d’entreprise dans les secteurs de l’agrobusiness, l’artisanat et la prestation de services à les réaliser.

Cette séance d’éveil entrepreneurial qui a débuté à 8 heures, et qui regroupait certains jeunes sélectionnés après qu’ils aient rempli un formulaire en ligne, visait à faire comprendre aux jeunes ce que c’est que l’entreprenariat et la façon dont il faudrait s’y prendre pour mener à bien un projet.

Ces jeunes ont également eu la chance de prendre connaissance avec Madame Natalie Kpante, cofondatrice d’une entreprise de production de chocolat made in Togo. Elle a partagé avec ces jeunes ses propres expériences : comment elle a-t-elle réalisé son idée. Comment elle est partie d’une machine faite traditionnellement pour la fabrique de son chocolat à une autre plus développée qui a fait d’elle la cofondatrice de CHOCO TOGO. Elle a échangé avec ces jeunes, dans le cadre de la mise au point d’un projet d’entreprise, et a aussi eu à parler de quelques comportements à adopter dans la réalisation d’un projet.

La motivation et la persévérance:

Elle a fait ressortir le fait que tout partait de la motivation en entreprenariat. Et cette motivation lui donnait le courage de continuer même après certains échecs. Malgré les commentaires peu déplacés de certaines personnes pendant ses premières tentatives de productions de chocolat, elle a persévéré et a réussi.

Pendant la séance d’éveil entrepreneurial, elle a aussi parlé de la différence et a souligné le fait qu’elle aidait dans la concurrence en entreprenariat. Les jeunes ont également appris qu’il faudrait toujours partager leurs idées avec d’autres personnes afin que ces derniers puissent leur venir en aide aussi bien financièrement que par d’autres façons sans avoir la peur de se faire voler leur idée. Car pour elle : « Aucune personne ne peut mener à bien un projet, si ce n’est celui qui en a eu l’idée. »

On leur a surtout conseillé qu’il faudrait avoir des idées de projet qui répondent aux besoins du milieu dans lequel ils vivent.

Ensuite les jeunes se sont retrouvés en groupes de cinq afin de partager entre eux comment ils ont eu leurs idées de création d’entreprise. Ils ont ensuite partagé avec tout le groupe.

L’UCJG à travers cela veut accompagner les meilleurs projets en se basant sur les réponses obtenues après le remplissage d’un second formulaire contenant quelques questions dont les importantes portent sur : les motivations, la position des parents par rapport à l’idée de projet, la description du projet, et si possible le montant approximatif dont ils auront besoin pour commencer leurs activités.

Après traitement des dossiers, les personnes sélectionnées feront non seulement un stage en gestion d’entreprise, mais bénéficieront aussi d’un suivi tout au long de leurs projets jusqu’à sa réalisation.

Vous pouvez aussi être membre de cette association et prendre part aux différentes activités si vous le voulez.

Par Serge Frogtéba