Il était une fois un vol…

Article : Il était une fois un vol…
Crédit: kindel-media, Via pexels
23 février 2023

Il était une fois un vol…

Il y a deux ou trois semaines, une dame du quartier de Kpotavé à Adétikopé a été victime d’un vol en plein jour dans sa boutique où elle stockait ses articles de vente. Ce jour-là, elle s’était rendue au marché pour faire des achats. L’inconnu avait forcé le portail pour entrer. Rapidement, elle a jeté un coup d’œil dans la cour et a remarqué que tout semblait en place. Elle a vérifié l’entrée de sa boutique et a également remarqué que c’était fermé comme elle l’avait laissé.

C’est ainsi qu’elle est entrée dans la boutique et à sa grande surprise, elle a remarqué que la boîte dans laquelle elle laissait l’argent de ses ventes était vide. Elle était choquée et triste et se demandait comment l’inconnu avait pu entrer dans la boutique et en ressortir avec de l’argent. Elle a pensé à questionner ses propres enfants pour voir s’ils avaient pris cette somme ou non.

Crédit photo: Donald Tong, Via Pexels

Les enfants ont montré qu’ils n’en savaient rien du vol. Ainsi, l’on n’a jamais pu découvrir l’identité de cet inconnu qui était entré dans la boutique et à commettre ce vol. C’était un coup dur pour la dame. Elle qui supportait seule ses quatre enfants depuis le décès de son mari en 2018.

Le jeudi 2 février 2023, la dame en question s’est rendue une fois de plus au marché. Mais cette fois-ci, elle a pris soin de retirer tout ce qui pourrait être volé dans la boutique avant de partir. A son retour, elle a découvert que son portail avait été une fois de plus forcé. Elle était surprise. Et s’est mise à se lamenter quand un jeune homme lui a raconté ce qui s’était exactement passé. Cet homme malade affirmait avoir aperçu quelqu’un. Une personne en train de forcer la boutique par la fenêtre depuis son domicile situé en hauteur. Il tenait en main un outil qui l’aidait à ouvrir la fenêtre de la boutique. L’auteur de ce acte était un jeune homme d’environ 23 ans que tout le quartier soupçonnait de voler.

L’homme qui l’avait aperçu disait : « Je l’ai vu. En fait, j’étais chez moi et j’ai entendu du bruit. Le jeune homme essayait de forcer la fenêtre de la boutique. Ayant remarqué que je l’avais vu, il a sauté par-dessus le mur. J’ai marché vers une dame qui vendait juste au carrefour. Pour lui raconter ce qui s’était passé, il m’a suivi et m’a demandé : ‘Maintenant que voudrais-tu aller dire ?‘ »

Après avoir entendu la version du témoin, j’ai accompagné la dame en question le lendemain à la police. Afin de leur expliquer l’histoire du vol et faire arrêter le voleur.

Crédit photo : Pixabay

Les policiers du service nous ont recommandé de nous rendre au commissariat pour exposer les faits. Nous nous sommes donc rendus au commissariat. Une femme nous a accueillis et nous a demandé ce que nous cherchions. Nous lui avons expliqué la situation et la première question qu’elle nous a posée était :

« Qui vous a dit que c’était lui qui était entré chez vous? »

Nous lui avons répondu qu’il y avait un témoin. Elle a rebondi en nous demandant ce qui prouvait que c’était bien la même personne qui était venue la première fois.

Elle nous a affirmé que le Droit fonctionnait grâce aux preuves, et ne se contentait pas de déductions. Selon elle, le Droit était : « « Saint Thomas »; Le Droit est aveugle » et fonctionnait avec des preuves tangibles.

Alors j’ai pris la parole et expliqué que nous avions fermé le portail comme la première fois. De plus, cette fois-ci, nous avions un témoin. Un témoin qui avait vu quelqu’un en train d’essayer de forcer la fenêtre de la boutique. Il est évident que le voleur de la première fois était la même personne, même si nous ne disposons pas de preuves tangibles pour le prouver. En tout cas, il reste le premier suspect.

La dame nous a délivré une convocation, que nous avons envoyé au suspect. Cependant, il était difficile de le contacter car il se faisait rare et ne revenait que la nuit. De plus, son tuteur a refusé de prendre la convocation. Nous avons donc dû passer par le chef du canton pour la lui faire parvenir.

Lorsqu’ils sont arrivés chez le chef du canton, la dame a expliqué la raison de leur visite. C’est à dire l’histoire du vol dont elle a été victime. Et le chef du canton leur a dit qu’il prenait deux mille francs CFA pour les frais de déplacement pour remettre la convocation au concerné.

La dame a dû donner cet argent car elle voulait que justice soit rendue, malgré ses dépenses déjà insupportables et difficiles à gérer. Elle a mis tout en œuvre et s’est habituée aux dépenses pour que le voleur soit arrêté.

Il a refusé de se présenter au rendez-vous. Nous sommes retournés au commissariat. Mais on nous a fait savoir qu’il n’y avait pas suffisamment d’effectifs pour arrêter le voleur en question.

La dame a ainsi perdu son temps et son argent en essayant de faire arrêter quelqu’un qui se moque de la police et d’elle-même.

J’ai fini par comprendre une chose en voyant le nombre de personnes au commissariat. Les policiers reçoivent des plaintes tous les jours et en ont franchement assez des histoires de vols. Même s’ils ne peuvent pas le dire de manière à ce que tout le monde l’entende.

C’est pour cette raison que les gens optent pour d’autres alternatives que vous découvrirez en cliquant ICI.

Serge Frogtéba BAMA

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